Paroles d’exil est une installation sonore in situ en trois parties, co-créée avec Mélanie Egger pour le GMEM-CNCM.
Histoire. Un poème, composé de voix d'archives de la guerre d'Algérie, est réinterprété par des identités contemporaines, virtuellement incarnées par trois haut-parleurs. La part fantasmée et inventée de ces périodes antérieures est donnée à entendre à l'aune du présent.
Mémoire. Un algorithme d'apprentissage machine génère des séquences de syllabes à partir d'un corpus de voix d'archives. Ces séquences se diffusent de manière fragmentée dans l'espace à travers plusieurs haut-parleurs. Le souvenir s'impose à nous comme étant multiple, sélectif, morcelé et difficilement décryptable, dans un présent en renouvellement constant.
Oubli. Un paysage sonore granulaire, créé à partir de voix d'archives, est donné à entendre au public qui se déplace dans la salle. Ici, les voix sont privées de syntaxe et de sémantique.Ils expriment la corporéité de ces personnes du passé, tel un cri primal faisant écho à notre mémoire collective et notre histoire organique.